Le thé rouge
Le rooibos, prononcé roï-boss, est appelé thé rouge ou buisson rougeâtre en afrikaans. Cet arbuste mesurant environ 1 mètre de haut, pousse exclusivement en Afrique du sud, dans les montagnes de Cederberg, situées au nord de la ville du Cap. Des tentatives de culture ont été essayées dans d’autres pays du monde au climat similaire mais sans succès. A croire que le rooibos est bien où il est.
Le rooibos est appelé thé rouge en rapport avec la couleur qu’il dégage lors de son infusion. Cependant, il n’est pas considéré comme un thé puisqu’il fait partie de la famille des asplathus linearis alors que le thé appartient à la famille des camelias sinensis. Cette différence s’explique puisque le rooibos ne contient pas de théine. Il évite donc les méfaits de celle-ci (insomnie, maux de tête…) et peut être dégusté tout au long de la journée par tout le monde, autant par les enfants que par les femmes enceintes. Mais comme le thé, le rooibos possède de nombreux bienfaits sur la santé.
Le thé vert
Le thé vert rooibos est apparu suite à des études ayant révélé que le rooibos perdait de son activité antioxydante lors du processus de fermentation. Les autochtones d’Afrique du sud ont alors décidé de faire sécher le rooibos plutôt que de le fermenter afin qu’il contienne d’avantage d’antioxydants. Cette différence de fabrication a également un effet sur le goût et la couleur de thé vert. Moins sucré ainsi que moins fruité, le rooibos vert devient jaune lors de son infusion.
Fabrication et récolte
Le rooibos vit entre cinq et dix ans et peut donner jusqu’à cinq récoltes. La première récolte des feuilles a lieu un an et demi après la pousse de la plante et s’étale de janvier à mars. Suite aux cinq récoltes, le rooibos perd de sa vigueur et finit par mourir. La main d’œuvre arrache ou brûle les pieds morts et le champ est labouré et mis en jachère. Ce n’est qu’au bout de 2 ans, que le sol s’est reconstitué, de nouveaux plants sont replantés et le cycle de moisson recommence.
- Les autochtones d’Afrique du sud coupent à la faucille les rameaux du rooibos sur une longueur de 4 à 5 mm,
- Ces rameaux sont passés dans des rouleuses où les branches et les aiguilles sont broyées, on obtient alors une sorte de pâte grossière.
- La taille et la texture des feuilles broyées sont sans cesse contrôlées. Ce contrôle est primordial pour la fermentation au cours de laquelle les substances de la plante vont se transformer sous l’influence d’enzymes et de l’oxygène contenu dans l’air. Ces substances transformées vont alors procurer tous les bienfaits de cette infusion.
- La pâte verte fermente en plein air, en monticules de 20 cm de haut, directement sur le sol du champ de séchage. La fermentation dure environ 12 h, à l’air libre, à une température pouvant atteindre plus de 40°C,
- Afin de garantir une bonne fermentation, les monticules de rooibos sont régulièrement arrosés car le rooibos a un faible taux d’humidité. Peu à peu, cette pâte acquiert sa couleur rouge et son parfum caractéristique.
- S’ensuit l’étape de séchage. Le rooibos est ramassé et est à nouveau répandu en très fine couche, sur le sol du champ de séchage, à l’air libre où il perdra toute trace d’humidité,
- Et enfin, arrive la dernière étape : le tamisage qui va permettre de supprimer les particules trop fines et les morceaux trop gros du rooibos.